Peugeot Boxer combi 2014 L2H2 - pour 5

Les membres vous dévoilent leur... aménagement!!<BR> 
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Angus
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Peugeot Boxer combi 2014 L2H2 - pour 5

Message par Angus »

Des vacances à 5 dans un L2H2
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Ce forum m'a été tellement utile dans la concrétisation du projet familial qu'il me paraissait important de partager à mon tour notre expérience.
Notre objectif était donc de pouvoir partir un week-end, de prolonger des vacances "classiques", ou de partir en toute autonomie. Avec quelques contraintes a priori pas facile à concilier.
D'abord, nous sommes 5, et les enfants ne sont pas tout petits : ils ont aujourd'hui 14, 10 et 7 ans. Mais comme ils ont passé une nuit à dormir dans un Scenic sans râler, lors d'un voyage récent en Ecosse, on savait qu'ils n'étaient pas à cheval sur le confort.
Surtout, on voulait un véhicule passe-partout : ni trop long, ni trop haut. On partait donc sur un modèle L2H2. Plus petit, c'était impossible de caser cinq personnes, surtout que , dans l'idéal, on laissait les sièges avant inutilisés la nuit. Plus grand, cela devient difficile de stationner où on veut.
Une famille de 5 dans un L2H2 ? Sauf erreur de ma part, c'est une ambition encore inédite sur ce site... Et c'est tout à fait faisable : on revient d'un road trip de quatre semaines en Scandinavie, en totale autonomie, et ça a tout simplement été les plus belles vacances de notre vie.
Voici donc les grandes lignes du projet et du chantier. Pour les détails, n'hésitez pas à demander !
LES PHOTOS SONT A SUIVRE

Le choix du véhicule
L'envie est venue durant l'été 2017, lors de notre dernier voyage en Ecosse. Après l'avoir mûri quelques mois, encore faut-il trouver le véhicule adéquat, ce qui n'est pas si facile.
Plusieurs options étaient envisageables. Je décide finalement de laisser tomber l'option fourgon d'artisans, avec cabine séparée. Sans doute l'aménagement aurait-il été plus facile, mais cela nécessitait d'ajouter des sièges, ce qui représente plusieurs inconvénients : le coût d'abord, les démarches administratives lourdes.
Le plus simple me semble alors de transformer un minibus 9 places. Pas question de choisir du neuf : bien trop cher. Mais un tel véhicule d'occasion en H2 (ben oui, quel est l'intérêt d'un minibus surélevé ?) n'est pas si facile à trouver.
Finalement, j'en déniche trois qui paraissent convenir à ce que je cherche, et qui me font parcourir quelques milliers de kilomètres en un mois. D'abord un Citroën Jumper qui conviendrait si son état m'inspirait confiance. Puis un Ford Transit quasi neuf dans un état impeccable, mais légèrement trop petit. Et enfin, un Peugeot Boxer combi de 13 000 km, dans un excellent état, bleu (cool, on voulait sortir du tout blanc ou du tout noir), et dans lequel je tiens debout (je mesure 1,87 m).
22990 euros : c'est le budget maximum qu'on s'était fixé. Mais on n'hésite pas longtemps.

Premiers pas, premières interrogations
On est alors début mai 2018, et on a prévu de partir en Irlande début juillet. Ce sera en gîte, mais on se dit que ce serait cool de prendre le temps pour y aller, et de passer nos premières nuits dans Angus (c'est son petit nom, à notre Peugeot Boxer : "Angus le minibus"). Ce qui laisse deux mois pour aménager des lits.
Première étape : virer la banquette arrière, et la stocker dans un coin du garage. L'objectif est en effet de pouvoir remettre le fourgon dans sa version 9 places, en cas de besoin.
Les grandes lignes sont définies : pas de coin salle de bain (une douche solaire, une bassine souple, un savon écolo, les rivières et les lacs suffiront), pas de WC (une pelle, c'est parfait, et ça évitera les mauvaises odeurs), pas de coin cuisine (deux petits réchauds de camping, ça prend moins de place, et ça s'installer dehors en 3 secondes). C'est déjà suffisamment dur de caser 5 couchages dans un tel espace.
Derrière la banquette arrière, un lit peigne pour les adultes donc, avec un (bon) matelas pliable qui permet de transformer le lit en banquette bien confortable la journée. A l'arrière, un lit en hauteur sur lequel on stockera les trois matelas des enfants, les sacs de couchage, les couvertures et les oreillers. Sur la banquette : un sommier amovible. Et le plus compliqué : un autre lit au-dessus, totalement amovible.

Impératif : pouvoir tout enlever facilement
Comme si ce n'était pas suffisamment compliqué, tous les aménagements devront pouvoir être retirés le plus facilement possible, pour passer le contrôle technique. Tout le monde connaît les nouvelles règles : ni couchage, ni rangements, ni coin cuisine. Une contrainte qui a du bon, puisqu'elle m'oblige à trouver des solutions qui rendent le véhicule transformable facilement.
Rien de fixe, donc, mais des éléments légers indépendants les uns des autres, fixés le plus souvent à l'aide de pieds de meubles réglables. L'aménagement terminé, tous les rangements et lits s'enlèvent en moins de 10 minutes (et seul, à l'exception du lit des adultes, plus lourd).
Première galère : tout démonter
Avant d'en arriver là, il faut déjà enlever tout l'habillage original du minibus : plastiques et feutrines qui prennent une place folle, et que je compte remplacer par du contre-plaqué fin, doublé d'un isolant multicouche.
Cette phase de démontage s'avère plus compliquée que prévue : il faut retirer des dizaines et des dizaines de clips sur lesquels il faut tirer comme un sauvage. C'est long, dur, et particulièrement ennuyeux. Je me pose un temps la question de ce que je dois garder et réutiliser. Finalement, la réponse est simple : rien.
Une fois que cette étape est terminée, c'est un beau volume qui s'offre à moi.

Le plus urgent : les lits
Il ne reste que quelques semaines avant le voyage, avant un impératif : pouvoir dormir dans Angus. L'isolation attendra, on ne doit de toute façon y passer que trois ou quatre nuits.
Tout reposera sur l'habillage des roues, que je réalise en contreplaqué épais : notre lit y sera fixé, ainsi que les meubles qui serviront de support au premier lit enfant. Cette partie là est solidement fixée à la carrosserie, grâce à des rivets insérés dans les multiples trous prévus dans les parties métalliques, et qui me permettent de ne jamais percer dans la carrosserie.
Notre lit doit aussi être solide. C'est un sommier peigne qui, refermé, occupe la moitié de l'espace arrière. En-dessous, c'est un vaste coffre qui permet de ranger tous les bagages. A l'arrière, des étagères sont réservées pour les chaussures de randonnée, la réserve d'eau, une petite table pliante, et des papiers journaux (pour sécher les chaussures en cas de besoin).
Ce lit est donc réalisé en bois léger, mais épais. L'ensemble, qui doit être bien stable, repose sur un CP de 1 cm. Il est fixé à l'habillage des roues arrière par quatre boulons qui s'enlèvent en quelques secondes.
Pour le premier lit enfant, je réalise des pieds qui servent également de rangements de chaque côté, sur le coffrage des roues arrière. Au-dessus, il me suffit de poser un sommier fabrication maison, fait de tubes métalliques carrés et de lattes en bois.
Le deuxième lit enfant est également simple, et s'installe juste au-dessus de la banquette arrière (qui reste en place). C'est (pour le moment, mais ça va peut-être changer) une simple plaque de contre-plaquée. Côté gauche, elle repose sur un cadre en bois fixé sous la fenêtre latérale. Côté droit, c'est un pied pliable.
Le plus compliqué : le troisième lit. Il doit être au-dessus du deuxième, relativement léger (il faut pouvoir le porter et le ranger chaque jour), stable, et ne pas obturer la grande fenêtre gauche. A droite, impossible de prévoir un cadre fixe, à cause de la porte coulissante.
Le sommier est fait de tubes carrés et de lattes en bois. A gauche, il repose sur un cadre qui se replie, et qui appuie sur le cadre du deuxième lit (pas simple à expliquer, voyez les photos). A droite, j'avais d'abord fait des pieds métalliques qui se repliaient sous le sommier, mais les manipulations les fragilisaient. J'ai finalement opté pour trois morceaux de bois qui s'installent très rapidement et se fixent (avec un pied de meuble réglable) dans une poignée à côté du siège passager.
Oui, c'est pas simple à expliquer. Mais si quelqu'un veut en savoir plus, qu'il n'hésite pas à me demander des photos. En tout cas, c'est solide, stable, et confortable. Et il ne me faut que cinq minutes pour installer les lits (sacs de couchage compris) le soir, et cinq minutes pour tout ranger le matin. Les deux sommiers mobiles se glissent simplement derrière la banquette arrière.

Premier test sur la route de l'Irlande
Tout ça a quand même pris pas mal de temps, et c'est la veille du départ que je termine la première version des lits. La première nuit sur la route d'Irlande, au Nord du Pays de Galles, est magique. Malgré la condensation du matin (pas d'isolation, pas de lanterneau), tout le monde dort super bien, et on rêve déjà de vacances plus longues en fourgon.
Au retour, on passe deux nuits dans les montagnes galloises, où il fait quand même un peu froid : il va vraiment falloir penser à l'isolation.
Isoler aussi bien que possible
Pas facile d'isoler un tel véhicule. Il faut d'ailleurs accepter l'idée qu'il y aura des ponts thermiques, ne serait-ce que parce que Angus est entouré de grandes fenêtres teintées. C'est un problème pour l'isolation, mais c'est un tel atout pour les vues que cela nous offre au réveil qu'il est hors de question de s'en priver. Et puis ces fenêtres sont très, très teintées.
Sur les parois, j'opte pour du multicouche quand c'est possible, pour de la ouate de cellulose dans les montants métalliques quand c'est possible, et pour de la mousse expansive aux quelques rares endroits où je n'ai pas d'autres choix.
Au sol, rien que du contre-plaqué. Comme je veux pouvoir remettre le fourgon dans sa configuration minibus, je ne veux rien de trop contraignant.
Au plafond, comme sur les parois : des tasseaux collés (vive le Sika !), du multichouche agrafé, une deuxième rangée de tasseaux, et du CP fin pour terminer. C'est propre, agréable à vivre, et on sent clairement la différence à la fois quand il fait froid et quand il fait chaud.
Je n'oublie pas non plus de prévoir un cadre pour le futur lanterneau.
Un détail qui n'en est pas un, et qui m'a bien pris la tête : la clim arrière. C'est bien, mais ça prend de la place. Je décide de la garder, quand même, en créant une rampe de soufflerie à l'arrière du véhicule.

Des rideaux partout
L'idée de fabriquer des rideaux (amovibles, également) arrive vite. Cela permettra d'isoler les fenêtres, de dormir dans le noir, et de rendre l'espace de vie plus convivial.
Le plus simple : séparer la cabine conducteur (pas isolée) du reste de l'habitacle, avec des rideaux doublés (achetés tout faits) qui s'installent et s'enlèvent grâce à de simples scratchs collés sur la partie plastique au-dessus des sièges conducteur et passager. Simple, et efficace.
Pour toutes les fenêtres arrière, on achète des rideaux relativement épais, qu'on découpe et coud aux bonnes dimensions, et qu'on double à l'aide de multicouche, fixé entre deux épaisseurs de rideaux grâce à des rivets de couture. Ces rideaux faits maisons isolent de la chaleur, du froid et de la lumière, et se fixent grâce à des scratchs ou des boutons pressions aimantés, c'est selon. Ils s'ouvrent et se ferment très facilement.

Une installation électrique simple
Pour s'offrir de l'autonomie, une batterie auxiliaire est indispensable : pour pouvoir brancher de petits appareils à l'arrêt, mais aussi et surtout pour brancher une grande glacière familiale. Cette dernière prend de la place, mais difficile de s'en passer quand on veut partir plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Pour le branchement, il y a toutes les explications nécessaires sur ce forum. J'ai opté pour un coupleur séparateur, et un boîtier électrique avec un circuit protégé pour chaque prise. Le plus difficile, finalement, a été de passer des gaines discrètes à travers tout le véhicule.

La pose du lanterneau : simple mais flippante
C'est peut-être l'aménagement le plus simple à réaliser, mais aussi le plus flippant : poser le lanterneau. Enfin, surtout couper le toit du fourgon aux bonnes dimensions. Le plus dur, c'est le premier trou. Une fois que c'est fait, plus le choix de toute façon...
Cela dit, créer un cadre à l'intérieur avant s'est révélé une bonne méthode : il suffisait de faire un trou aux quatre angles depuis l'intérieur du fourgon, puis de couper à la scie sauteuse entre chaque trou depuis l'extérieur. Ne restait plus alors qu'à fixer le lanterneau avec du Sika et des vis (inox). Simple, rapide.

4 semaines en autonomie
Je vous passe les détails du chantier, les multiples problèmes qu'il faut résoudre. Les idées qui viennent au fur et à mesure pour rendre la vie plus agréable. L'utilisation de l'espace. La nécessité que tout ait sa place. Ce coffre à jouer fait au dernier moment pour utiliser une place encore libre. Au total, c'est à peu près un an de travaux, le week-end et durant les petites vacances.
Mais cet été, quatre semaines et 5000 km en Scandinavie nous ont enlevés toutes craintes et tous doutes. Vivre à cinq dans un tel espace, sans jamais aller dans un camping, en ne dormant que dans des endroits isolés et sauvages, cela demande de l'organisation et de l'ordre : une place pour chaque objet, une manière particulière de ranger les cinq chaises, un nombre limité de vêtements (sous le lit, quasiment que des provisions)...
Cela nécessite qu'on prenne le temps de s'interroger sur ce dont on a vraiment besoin, sur ce qu'on veut vraiment faire. Il ne nous rien manqué durant ces quatre semaines. Pour manger, une cuisine simple (avec réchaud et petites cartouches de gaz). Pour se laver : les douches solaires, les lacs et les rivières (avec une hygiène impeccable). Nous avions des jeux, des jouets, un lecteur DVD (uniquement pour occuper les enfants pendant les trajets), et même une bibliothèque joliment garnie.
On n'a qu'une hâte : repartir l'été prochain. Et d'ici là, pas mal de week-end en perspective...
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servane
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Message par servane »

Hello.
J'ai déplacé ton sujet dans ici on se les montre, comme ça dans tous tes posts il y a un bouton aménagement qui pointe sur ce sujet.
Et ici on est friands de photos, alors va falloir nous en mettre, et ça peut aussi donner des idées à d'autres ;-)
Angus a écrit : Comme si ce n'était pas suffisamment compliqué, tous les aménagements devront pouvoir être retirés le plus facilement possible, pour passer le contrôle technique. Tout le monde connaît les nouvelles règles : ni couchage, ni rangements, ni coin cuisine.
Faux, pour le CT il suffit qu'il manque un des 5 points d'homologation, donc vu que tu n'as pas de coin cuisine, tu peux passer le CT sans enlever tes lits ou meubles ! enfin vaut mieux que les sièges arrières restent accessibles afin qu'ils puissent contrôler les ceintures !
bfv
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Message par bfv »

bonjour
en effet, faire du fonctionnel, amovible, et efficace demande du temps (beaucoup) de réflexion.
Ce qui est simple est parfois compliqué a réaliser quand il y a des impératifs: nombre de places, espace limité, démontage et remontage rapide, garder (et retrouver) le véhicule dans son état d'origine etc..
ton récit me rappelle mon aménagement, toute proportion gardée!
maintenant, il faut des photos, on veut voir tes astuces et trouvailles pour 5!
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vanden
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Message par vanden »

bfv a écrit : ... faire du fonctionnel, amovible, et efficace demande du temps (beaucoup) de réflexion....
Et je rajouterais que faire amovible mais fiable et robuste c'est vraiment compliqué .... et inutile pour le CT comme dit plus haut. :wink:
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ravely
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Message par ravely »

Si tu fais comme moi, non il faut juste avoir un poste à souder. :D
pensée du jour :"sois toi-même tous les autres sont déjà pris" Oscar Wilde

@ Mon 1ier Traf L2H1 dit "Le jaune"

le Traf-Star de chez Nissan
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