Donc, pour donner suite à la suggestion qui m'est faite dans le sujet des voyages, c'est vrai que c'est mieux d'en parler ici.
Par la force des choses, pas de voyage en ce moment du coup pour ne pas trop psychoter et se détendre, pourquoi pas s'échanger nos photos du "rester chez soi" ?
Et vous, vous confinez où ?
Moi c'est en gironde, aujourd'hui il fait beau, ouf, on va pouvoir sortir au jardin courser ce satané héron qui becte mes poissons
Retraités, à la maison, dans le jardin.
Cela fait environ 15 jours qu'avec ma femme, on limite les déplacements à l'indispensable.
Je sais par expérience que le respect de la non propagation des impuretés demande beaucoup de rigueur et de réflexions.
On ne se lave pas plus les mains que d'habitude, mais il y a le courrier qui pose problème car c'est un point potentiel d'entrée du virus.
Nous on squatte une baraque où il y a une cheminée et un gros tas de bois. On est à l'écart, aucun problème pour sortir, et la journée je bosse sur mon bateau qui est lui aussi à l'écart et où je ne croise personne. Et comme en plus on a pas de gosses à gérer, pour nous le confinement n'est pas vraiment un problème ; surtout que vu le boulot de ma femme (instit dans un ville où il y a eu des cas) il est très probable que notre problème ne consiste pas à empêcher le virus d'entrer, mais plutôt de l’empêcher de sortir
-C'est quoi la sentence pour bigamie?
-Deux belles-mères.
Je ne peux pas parler de sentiment de confinement sur plus d'1 ha de terrain...aucun voisin, à part les vaches.
La vie continue, il faut la préserver, pour sois et pour les autres
Soyez réaliste: demandez l''impossible..."Ernesto Che Guevara" 1928-1967.
Dans notre cas (j'associe mon épouse) ce serait indécent de parler de confinement...
Il suffit de descendre l'escalier, 3600 m² de terrain pour bouger et la montagne tout autour pour s'échapper sans rencontrer personne ; la première piste est à moins de 200 m. Les photos n'ont toutes le même âge...
Je compatis avec tous ceux qui sont bloqués dans leurs appartements en ville, mais la situation ne laisse pas de choix .
Je te rejoins Romarin, et je compatis encore plus avec ceux qui sont en appart avec des jeunes enfants.
Nous on a la chance de pouvoir profiter d'un bout de jardin, et déjà dans ces bonnes conditions on se doute que ça va être long, pour eux et pour nous...
Enfin pour le moment tout le monde est en forme c'est tout ce qui compte
Il faut compatir encore plus avec les soutiers de l'économie, ceux qui font tourner les services de la France.
Le corps médical bien sûr, mais aussi les caissières, ceux qui traitent les ordures ménagères, le ravitaillement, les stations d'essence... sans protections.
Si le virus survit ne serait-ce que quelques minutes en lieu clos, ils le respirent à tous les coups.
C'est eux la chair à canon du XXIème siècle.
Par contre plein de bureaucrates, de shit-jobs inutiles, privés ou publics, peuvent bien s'arrêter de bosser ou glander en télé-travail, ça ne change rien.
Ça me rappelle une blague de cannibales, attendez que je la rédige.
C'est pas le matos qui importe. C'est la vie qu'on s'invente avec. Ou sans.
Une grosse boite/administration lance un gros projet. Elle fait un appel d'offres, et c'est une troupe de cannibales qui remporte le marché.
Le directeur convoque le chef de projet de la troupe et lui dit :
- Bravo pour avoir gagné le marché, je n'ai pas l'habitude de travailler avec des gens comme vous, mais je suis ouvert d'esprit, je vous fais confiance. Voici les locaux, les outils, les matériaux, les ordinateurs, tout ce dont vous avez besoin.
Ha oui, vous avez aussi la cantine à votre disposition. Je vous demande quand même de ne pas manger le personnel.
Le chef des cannibales le rassure sur ce point et part travailler avec son équipe.
Six mois plus tard, le directeur convoque le chef de projet.
- Je suis très impressionné. Je n'ai jamais vu de projet tenir les délais, et encore moins prendre de l'avance. Or tout semble fonctionner de mieux en mieux. Vraiment bravo, vous aurez une prime.
Le cannibale est tout fier et retourne féliciter son équipe.
Deux jours plus tard le directeur convoque en urgence le cannibale et lui dit :
- Nous avons un grave problème, un des stagiaires à la production a disparu. Vous ne l'avez pas mangé quand même ?
L'anthropophage balbutie que non.
Il rameute son équipe et demande :
- Qui a mangé le stagiaire ?
Un des cannibales répond :
- C'est moi chef, pour fêter la prime, je me suis offert un bon petit repas.
- Mais bougre d'idiot, ça fait six mois qu'on s'empiffre avec des managers, des consultants, des vice-directeurs, des conseillers en organisation, des chargées de com' ou des syndicalistes, personne ne s'est aperçu de leur disparition. Toi tu bouffes le stagiaire et toute la production s'arrête !
C'est pas le matos qui importe. C'est la vie qu'on s'invente avec. Ou sans.
Un petit coucou d'un type de chaire à canon qu'on soupçonne peu : le gars qui fourni des PC, notamment pour le télétravail.
On a été contraint de laisser les accueils ouverts (bien que inutiles vu qu'on disait aux gens qu'on pouvait rien faire pour eux, ce qui a été vrai dans 100% des cas), et ce jusqu'à hier matin. On a fait un abandon de poste à midi, toute l'équipe. Suite à ça on a eu pour ce matin le droit à la fermeture de l'accueil, et un service ultra minimum. Résultat : le boss ré-ouvre l'accueil, et nous demande de faire des passages dans les batiments pour certaines opérations genre maintenance des imprimantes (consommables entre autres), et ce genre de choses.
Depuis le début on a aucune protection, les infos arrivent avec minimum 2 jours de retard. Aujourd'hui ça a été le truc de trop, demain il n'y a plus qu'une personne (on a posé des congés, et il ne sera pas là vendredi), et vendredi on espère que tout le monde (notamment le boss) sera rentré chez soi pour enfin pouvoir revenir sereinement sur site.
Question à l'employeur : "On fait quoi si on est un porteur sain?"
Réponse de l'employeur : "Ça ne vous empêche en rien de travailler, vous gardez une distance de sécurité de plus de 3m et c'est bon."
Au final, le boss en question (qui est dans la société client, je ne suis que presta) est de ceux qui pensent que le virus c'est pas si grave que ça, que c'est moins grave que ce que disent les média, et que les médecins totalement alarmistes sont dans le faux. Pour lui la quarantaine risque même d'être raccourcie. Bref, je vous laisse imaginer dans quelle situation on est.
Pour le moment, je me confine au maximum dans mon studio, mais dès que je pète un câble, je prends le fourgon et je me pose au milieu de la pampa (sur la route vers mon travail, j'ai des coins ultra tranquilles).
Moi ke télétravaille, et je garde les enfants. Je suis en appart et tous les matins je déballe mon PC et mon écran
Et range le soir. Et faut aussi que je vois de temps en temps avec ma grande pour ses cours de CM2. J'avoue que pour le petit en grande section je le laisse faire les quelques fiches données par la maîtresse mais je ne me fais pas de soucis, il sait déjà pas mal lire et écrire...
Et cet après-midi on a rangé le balcon, planté des graines de fleurs et herbes aromatiques et tout lavé pour pouvoir profiter de l'extérieur (6m²). Goûter avec 26° à l'ombre
Mais ce week-end on va essayer d'aller marcher un peu...
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