Sa bagnole débarrassée pour un temps de lui, nous pour toujours de la nôtre. Vous savez déjà que nous avons sauté le pas après vous avoir lu(e)s et consultés. Au mois de Mars, nous dénichons su e-bay le cam tant attendu, primastar 2004, 39000 km, 13900 roros, 9 places, dans une famille tranquille du Var.
Hop. Une fois les sacrifices consentis, nous passons des heures à vous espionner malicieusement, à traquer vos moindres faits et gestes.
Grâce à vos précieuses indications, nous avons mené à bien la principale et première partie du travail, nous voulions :
- Un cam simple avec le moins d'électronique possible
- Le moteur le plus évident à l'entretien ; bon d'accord, des t5 et Caravelle étaient sur la ligne de départ, mais vous comprendrez en considérant leurs kilométrages respectifs, leur conso et leur... âge ! C'aurait été un bon choix, c'est vrai.
- Un engin entièrement vitré, utilisable tout le temps, n'importe où, avec marche arrière compliquée possible.
- Une bêbête sobre, là c'est réussi.
- Une hauteur démocratique, moins de 2 m, pour les raisons que vous savez.
- Une 9 places modulable.
- Une couleur fuschia assombrie avec reflets métallo-cuivro-sablés, là non, on a foiré.
J'ai d'abord pensé que le 80 était un peu just. Nous voulions pouvoir y balader le matos nécessaire pour des virées de plus d'une semaine à 5 personnes, vélos compris, en assurant notre survie peinards loin des campings et hôtels. J'ai rien contre eux, mais nous sommes assez routards, et surtout y'a les pepettes qui comptent. Après les augmentations du carbubu, le choix du 80 s'est révélé salutaire, correspondant en outre très bien à notre façon de conduire. Même quand je me déplace pour le job, je suis très prudent, style cool Raoul, que je sois ou non seul sur la route. ( ouais, on n'est JAMAIS seul )
A présent, ça rigole moins : COMMENT L'AMENAGER le plus simplement du monde, avec un système amovible en un tournemain ? Après avoir connu des étapes croquignolesques -voyez ci-dessus - décision est prise d'exploiter complètement le volume arrière. Banquette du milieu enlevée et remplacée par la troisième qui se plie et se replie.
Et se rere-plie, oui, si vous voulez.
Le but initial était de faire dormir les quatre zadults et ados dans le sens de la largeur, sur une série de planches posées sur des tasseaux, avec une soute à bagages dessous des plus honorable ; le moins vieux dormant à l'avant.
J'avais acheté des pîeds de table, et même des tréteaux, mais le prob de la stabilité et de la résistance persistait à m'emmerder. Etant alors seul à bosser à Marseille, je donne à Bénou ma compagne les toutes récentes consignes, c'est elle qui a le cam dans la maison de famille champenoise. L'explication est plus laborieuse que prévu. Résultat des courses - chez Lidleu, puisque c'est un amen'discount, lisez plus haut...- , elle a fait preuve de son génie habituel. Je suis vexé mais admiratif pour la simplicité et la praticité du système adopté, à vous de voir :
Deux planches dénichées dans les poubelles, eh ouais avec un cam on n'hésite plus, coupées aux mesures de l'habitacle dans le sens de la largeur. Elles reposent sur des arches de tasseaux, quatre verticaux pour chaque arche, quatre constituant le cadre. Les photos valent mieux :
Okay, on récapipi, la planche arrière ne bouge pas, tenue par des sangles pendant le voyage, la planche avant, celle qui jouxte la banquette arrière, prend place sur elle quand on bouge, nous.
ET LE TOUR EST JOUE ! C'EST LA REVANCHE DES BRELES, les mous du marteau !
Les arceaux se retirent sans prob, se portent d'une main, système entièrement amovible, espace arrière exploité au max. Les diverses commodités sont réduites à leur plus naturelle expression.
Chiottes chimiques, qu'on utilisera finalement pas, douche solaire, pulvérisateur de jardin-brumisateur, 75 l d'eau dans des bidons, soit une autonomie de 5 jours, glacière électrique, convertisseur.
La couche se prépare vite. Suffit de désolidariser les deux planches posées l'une sur l'autre. Celle du haut glisse en avant, on installe les tapis et duvets posés les uns sur les autres à l'arrière quand on roule, hop c'est fait. Nous jouissons d'une largeur suffisante pour dormir à quatre, parallèlement à la banquette avant, aucun de nous n'excèdant en taille 1.75 m.
Les inconvénients coulent de source. Si la soute à bagages, séparée en trois parties communiquantes, reste volumineuse, il faut sortir pour prendre quelque chose quand on a préparé le grand lit arrière. Suffit d'être un poil prévoyant. Il n'y a pas d'eau courante comme dans vos magnifiques machines
, mais les bidons munis de robinets nous suffisent. Point de frigo, heureusement nous avons deux prises 12 v, convertisseur et glacière élec. L'isolation du 9 places est correcte, mais il faudra bosser pour la montagne en hiver, et installer une batterie auxiliaire ou un booster. En tous cas on est très contents, quelle liberté ! Ah oui, un lanterneau serait aussi le bienvenu, toutefois on prend bien soin de laisser les vitres entrouvertes.
Pour des raisons de surconso, nous avons renoncé à la galerie, mais l'absence de vélo en Allemagne s'est fait durement sentir. On va voir. Il est prévu de changer les planches, de réduire la largeur de celle qui vient à l'avant, pour qu'elle se situe pile dans le prolongement du dossier rabattu de la banquette, et d'installer itou un matelas mousse permanent.
Merci pour votre attention, j'étais ici pour rassurer les nuls comme moi, oui vous pouvez partir en toute quiétude, nous vous avons présenté le minimum du minimum, réalisable par tous les manchots, et si vous êtes en-deça du 1.75 m, vous pouvez dormir à quatre dans le sens de la largeur, sinon quatre tête-bêche dans le sens de la longueur, ça se fait dans le cam à SOUTRA.
N'oubliez pas le piti site relatif à notre balade germanique, benoureno.jimdo.com, et encore bravo à tous les Camtard de Vinci qui laissent sur le Trafic-Am la preuve combinée de leur gentillesse et de leur génie.
THE END !
, j'essaie de trouver une autre formule que le merci habituel, mais finalement ça marche moins bien. En tous cas c'est impressionnant d'avoir un coin au soleil entre des maîtres comme vous. Et désolé pour le tropic, je l'ai envoyé alors qu'il était encore en cours de rédaction, avec trop de surcharge, j'ai depuis élagué dans toutes ces formules lourdingues. Comme moi 
. Je compte bien commencer des tits séjours dans le sud environnant, entre deux périodes de boulot.
